“Willoughby Tucker, I’ll Always Love You” : Ethel Cain sombre dans les affres d’une Amérique délabrée

“Willoughby Tucker, I’ll Always Love You” : Ethel Cain sombre dans les affres d’une Amérique délabrée


Dans le fin fond d’un Alabama suffocant, vers la fin des années 1980, Ethel Cain s’attarde sur des amitiés perdues, sur une personnalité qu’elle cache de peur du jugement, sur une première relation intense et funeste, dans l’ombre de pressions religieuses et sociétales. À partir de ces posts, des rumeurs ont commencé à s’alimenter, de la zoophilie à la promotion de l’inceste, toutes plus absurdes que les précédentes, elle exhorte ses fans à “reconnaître les signes d’une campagne diffamatoire visée et transphobe”. Au point de se poser en martyr, selon Willoughby, qui crache son venin dans Tempest : “Te mets-tu la corde au cou dans l’espoir que quelqu’un te donne de l’attention ?” Ce garçon, torturé, apparaît tel une figure fantomatique, le seul possible salut d’Ethel, dont on n’accorde la parole que dans ce morceau de 10 minutes.

Author: Marie Hascoët


Published at: 2025-08-12 13:14:48

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