Cette singularité a beaucoup été utilisée par le pouvoir soviétique et post-soviétique pour alimenter l'image de la Russie comme un pays totalement à part, qu'on ne peut pas comprendre, qu'on ne peut pas juger, et que donc, on ne peut pas condamner le plan politique. Il y a le corpus romanesque, dans lequel il a excellé et dans lequel il a imposé des figures de souffrance féminine comme la prostituée, la sœur sacrifiée ou la fille violée. Il ne s'agit pas d’arrêter de lire Dostoïevski, mais de trouver des manières de le lire qui n'évacuent pas son antisémitisme et qui laissent aussi de la place aux autres aspects de son œuvre.
Author: Kévin Boucaud-Victoire
Published at: 2025-05-26 13:00:00
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