De leur côté, les Forces de soutien rapide (FSR) consolident leur emprise sur l'ouest du pays, en particulier dans les régions du Darfour – où seule la capitale du Nord-Darfour, El-Fasher, leur résiste – et du Kordofan où ils bénéficient d'un allié de poids en la personne d'Abdelaziz al-Hilou, le maître des monts Nouba situés à cheval entre le Sud-Kordofan et le Nil Bleu. « Il n'a pas été facile d'instaurer la confiance entre les différentes factions militaires qui se battaient depuis longtemps à cause du Parti du congrès national de Béchir et de ses alliés des Frères musulmans qui les ont armées les unes contre les autres en répandant des discours de haine et le tribalisme au nom de la contre-insurrection », justifie Aladdin Nugud, le porte-parole de Tasis. « Cette division institutionnelle pourrait bien constituer la plus grande épreuve moderne du Soudan, poussant le pays vers la désintégration de l'État, la dualité des autorités de fait et réduisant les perspectives d'un règlement politique global, tout en exacerbant les souffrances de millions de personnes ayant besoin d'aide humanitaire », avertit à son tour le professeur Mekki el-Shibly dans une tribune publiée dans le média en ligne Sudan Tribune.
Author: Augustine Passilly
Published at: 2025-07-30 16:30:00
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