La littérature de Roumanie ne s’écrit pas qu’en roumain, comme le rappelait l’attribution, en 2009, du prix Nobel à une romancière roumaine d’expression allemande, Herta Müller (L’homme est un grand faisan sur terre, Gallimard, 1990 ; La Convocation, Métailié, 2001), née en 1953 dans une famille souabe du Banat, la région de Timișoara. Le Garçon de l’avenue des Martyrs (1) raconte ses deux tentatives de fuite avec sa mère, en 1989, vers la Yougoslavie, « pays de cocagne » et terre de liberté dont rêvaient les Roumains sous Nicolae Ceaușescu. Auteur reconnu en Allemagne, il livre avec Les Sept Étés de ma mère (3) un texte pudique et poétique, entre autobiographie et évocation d’un monde disparu, le Siebenbürgenland des Saxons, un monde qui s’est effondré d’un coup, lors du « grand exode » de l’été 1990 vers la prospère Allemagne.
Author: Jean-Arnault Dérens
Published at: 2025-12-09 15:11:35
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