Touche pas à mon nombril

Touche pas à mon nombril


Aussitôt, le porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) proteste, la vice-présidente de la Commission européenne dénonce la censure et menace de sanctions, le ministre de l’industrie français entre dans la clandestinité, annonçant « suspendre toute activité sur Twitter jusqu’à nouvel ordre » (on imagine la terreur de M. Musk…), cependant que la ministre des affaires étrangères allemande se scandalise que la liberté de la presse puisse se trouver ainsi « activée et désactivée à convenance » (1). Pas un dignitaire du « monde libre » n’a bronché lorsque la direction de Twitter a suspendu en octobre 2020 les comptes d’un vil tabloïd américain détenu par le milliardaire Rupert Murdoch, le New York Post, qui publiait des informations exactes sur les frasques de M. Hunter Biden, fils du candidat démocrate à la présidence des États-Unis — une désinformation des Russes, avançait alors le New York Times. La révélation en décembre dernier par le journaliste Matt Taibbi de la politique de censure conduite par la plate-forme avec l’aide du Federal Bureau of Investigation (FBI) et des gouvernements n’a pas non plus ému la twittosphère progressiste (2).

Author: Pierre Rimbert


Published at: 2025-05-26 16:25:02

Still want to read the full version? Full article