Lorsqu’à l’occasion d’une perquisition à Paris, la Banque commerciale de Bâle est sur le point de lâcher ses informations, Berne fait adopter, peu après, le fameux article 47 de sa loi bancaire de 1934 qui transforme la divulgation de secrets bancaires en délit pénal. La suite prend la pente d’une croissance exponentielle : entre 1945 et 1970, les fortunes offshore gérées en Suisse bondissent de 7,5 à 181 milliards de francs suisses – soit deux fois le PIB helvétique – à un rythme réel de 11,3 % par an. Il faudra attendre la fin des années 1990 et les scandales de la rétention des avoirs juifs, puis les révélations sur les circuits de fraude fiscale organisés par UBS, celles issues des Panama Papers et autres, pour que la place financière helvétique commence vraiment à céder du terrain face à la pression du G20 avec la mise en œuvre de l’échange automatique d’informations fiscales.
Author: Christian Chavagneux
Published at: 2025-07-30 10:05:00
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