Terrorisme, narcotrafic… Dans les prisons françaises, la discrète guerre du renseignement

Terrorisme, narcotrafic… Dans les prisons françaises, la discrète guerre du renseignement


Chargés de collecter et analyser toutes les données concernant ces détenus dangereux, les agents du SNRP ont pour responsabilité de prévenir les violences au sein des prisons, tout en surveillant l’éventuelle implication de détenus dans des crimes commis à l’extérieur. Depuis la création officielle du SNRP en 2017, poussée par la vague d’attentats de 2015 et la nette augmentation des détenus djihadistes en prison, ce service a dû s’adapter à la professionnalisation de la criminalité organisée, au pouvoir financier quasi illimité des narcotrafiquants, et à la porosité de plus en plus forte entre la détention et le monde extérieur - en 2024, 40 000 téléphones portables étaient retrouvés en cellule selon le ministère de la Justice, tandis que les survols d’établissements par des drones se comptent désormais par dizaines. Et multipliez cela par le nombre d’appareils et de cartes SD confisqués chaque mois, de mouvements sur les réseaux sociaux, avec des numéros de portable qui changent tout le temps, des connexions internationales… Leur travail est parfois comparable au mythe de Sisyphe", décrit Eric Faleyeux.

Author: Céline Delbecque


Published at: 2025-11-29 06:45:00

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