Taxis volants, robots-barbiers et chauffage au radium: comment imaginait-on l'an 2000 à la fin du XIXe siècle?

Taxis volants, robots-barbiers et chauffage au radium: comment imaginait-on l'an 2000 à la fin du XIXe siècle?


Les 51 millions de visiteurs découvrent ainsi un prototype de trottoir roulant et mécanique (ancêtre de l'escalator), le premier moteur diesel, les prouesses de la «fée électricité», les projections des frères Lumière, les promesses du radium… L'ouverture de l'Exposition universelle de 1900 coïncide également avec celle du métro parisien, en travaux depuis 1898. Comme souvent dans les visions futuristes de la fin des années 1800, chez Jean-Marc Côté et ses collègues artistes, les robots sont partout: un robot-barbier capable de coiffer plusieurs clients à la fois, un robot ménager balayant et récurant les sols, un robot-architecte dirigeant un chantier de construction, un robot agricole moissonnant dans les champs… Ayant inventé la machine-outil, le XIXe siècle laisse planer la vision d'un monde automatisé, où la semaine de travail retomberait à 15 heures et où l'humanité pourrait se débarrasser des tâches trop éreintantes. Ici, pas d'intelligence artificielle (IA) hors de contrôle, de plan Vigipirate ou de réchauffement climatique: la technologie et l'humanité cohabitent harmonieusement, comme on pouvait le croire à l'époque en s'attardant sur les sites de l'Exposition universelle de 1900.

Author: Nicolas Méra


Published at: 2025-05-04 14:55:00

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