Taxe Zucman : dette, grandes fortunes et exil, une histoire vieille comme la Grèce antique

Taxe Zucman : dette, grandes fortunes et exil, une histoire vieille comme la Grèce antique


Contrairement aux liturgies qui obligeaient ceux qui y étaient assujettis à participer à l’organisation et au financement d’un service pour la cité, l’eisphora implique le versement direct d’une somme d’argent ce qui en fait la taxe de la période helléniste la plus proche de l’impôt moderne. Et tandis que Gabriel Zucman suggère au patron de Mistral IA de payer son fameux impôt de 2 % en actions, l’économiste spécialiste de la Grèce antique Carl H. Lyttkens explique que l’Athénien "qui ne voulait pas vendre une partie de sa propriété devait disposer de sommes considérables en espèces, ou être prêt à contracter des emprunts". L’eisphora a beau être, à rebours de la taxe Zucman, un impôt exceptionnel, présenté comme quasi existentiel - en ce qu’il est levé pour la défense de la cité -, cela ne dissuade pas moins de riches athéniens de le contourner via la dissimulation d’actifs et l’évasion fiscale.

Author: Ambre Xerri


Published at: 2025-09-30 18:00:00

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