Toute l’étendue de la terre du Nord, tavelée de terrils et qui surgissent comme des monts couleur suie ; les corons qui vertèbrent toutes les villes ; les chevalements autant que les beffrois ; même Bollaert, le stade de Lens, où l’on clame que cette «terre, c’était le charbon» . Peu avant, c’était l’après-midi et pourtant, le peloton a longé l’église de Saint-Amé de Liévin et son horloge paralysée, restée à 6 h 17, l’heure de la catastrophe commémorée il y a quelques mois, les cinquante ans de la mort de 42 ouvriers le 27 décembre 1974. Sur un mur de briques rouges, devant un Point.P, à côté de l’ancienne fosse 3-3bis dont il ne reste que le chevalet de métal, un long gémissement en lettres d’or sur une plaque de marbre : «Passant, je t’en prie un instant, arrête-toi.
Author: Romain Boulho
Published at: 2025-07-05 17:38:06
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