« Si nous n’écrivons pas de poèmes, nous mourrons » : la résistance des poétesses afghanes en exil

« Si nous n’écrivons pas de poèmes, nous mourrons » : la résistance des poétesses afghanes en exil


Extrait : « Elle se soulève telle une ruine dans les rues, liberté/ Sous les lames, les poignards et la fusillade, liberté/ Ô fille de Kaboul, tourbillons de vents en furie/ De ta gorge serrée à chaque fois s'élance la liberté […]/ Ils ont clos ta bouche mais tu cries/ Avec tes cheveux indécents du haut de ta potence, liberté ! Pour chaque exemplaire vendu de cette anthologie, 1 euro est d'ailleurs reversé à l'association Gowharshad (du nom d'une reine de la grande dynastie Timouride [1378-1457], mécène dans les arts et la formation) qui œuvre pour l'émancipation et l'éducation des femmes en Afghanistan : l'an dernier, six étudiantes ont bénéficié de ce soutien. On aurait envie d'en citer tant… En voici un dernier, extrait du poème de Karima Shabrang, née en 1986 en Afghanistan, et qui vit depuis 2022 à Berlin tant sa poésie la mettait en danger dans sa région natale : « On dit que mes poèmes sont remplis de péchés/ On me scelle le sarcasme au vissage/ Laisse les dévots masqués de la ville me lapider/ Laisse la une des journaux me condamner/ Moi, je suis femme/ Femme libre/ Femme nue, avide de baisers/ J'apaiserai l'âme emprisonnée/ Des jeunes femmes de ma ville/ Laisse le monde hostile crier/ Mes poèmes sont remplis de péchés.

Author: Valérie Marin La Meslée


Published at: 2025-11-30 15:00:00

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