Volodymyr Zelensky a su, pour l’heure, résister à tout : les tueurs russes aux premières heures de l’invasion de l’Ukraine, les bombes et les missiles sur Kyiv depuis plus de trois ans, les rivalités internes, les tergiversations des dirigeants européens et jusqu’aux colères de Donald Trump en mondovision dans le bureau ovale qui auraient pu laminer durablement son image et son crédit. Il a connu deux présidents américains, plusieurs premiers ministres britanniques et chanceliers allemands, un seul président français - avec qui il est devenu «super pote», comme il l’a confié à notre envoyée spéciale - deux mandatures européennes et lui, dirigeant d’un pays attaqué par un géant, est toujours là, détendu, prêt à discuter avec tout le monde, d’abord et surtout avec son pire ennemi, Vladimir Poutine. En prenant dimanche au mot le président russe qui s’était dit prêt à des discussions «directes» avec les Ukrainiens et en lui proposant de le retrouver jeudi à Istanbul ou Ankara, fort du soutien total de «la coalition des volontaires» qui a menacé de durcir les sanctions sur Moscou, Zelensky a désarçonné son homologue russe qui, depuis, ne pipe mot.
Author: Alexandra Schwartzbrod
Published at: 2025-05-13 18:57:52
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