Second tour bolivien : le pays plonge-t-il dans l'inconnu ?

Second tour bolivien : le pays plonge-t-il dans l'inconnu ?


À cela s’ajoute l’insistance acharnée de Morales pour être réélu depuis le référendum de 2016 sur la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels », qu’il a perdu et ignoré dans les faits, ce qui a repolarisé le pays autour de sa figure (il ne faut pas oublier qu’en 2014, Morales avait même gagné dans la région hostile de Santa Cruz et le pays semblait étrangement dépolarisé). Néanmoins, au fil du temps il ne réussit pas à maintenir de dynamisme de sa candidature en raison d’une série de difficultés objectives et d’erreurs stratégiques : le choix de sa vice-présidente, l’ancienne ministre Mariana Prado, ne lui a pas apporté de voix supplémentaires (elle était considérée comme trop élitiste) et a été source de nombreuses polémiques ; certains membres de son entourage initial étaient des figures discréditées du MAS ; et, tout aussi important, le boycott actif de Morales contribua à l’affaiblir. Quiroga, qui fait partie des réseaux de la droite de Miami, a annoncé qu’en cas de victoire, il mènerait « la plus grande révolution libérale de l’histoire pour transformer la mentalité de la Bolivie » et qu’il n’utiliserait pas seulement la « tronçonneuse » dans le sillage de Milei, mais aussi « des machettes et des ciseaux » [le président argentin Javier Milei a métaphoriquement promis de démanteler l’État social à l’aide d’une « tronçonneuse », arborée moults fois en meetings NDLR].

Author: Diego Velásquez (LVSL - Tout reconstruire, tout réinventer)


Published at: 2025-09-02 19:23:10

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