Le troisième acte, instillé par certains journalistes, comme François de Closets, a renchéri sur la responsabilité que porteraient dans l'état de la France une génération de « boomers » égoïstes et prédateurs, ou plus récemment une classe de « vaches sacrées responsables du déficit » voire de « faux vieux » vautrés dans les loisirs. Épargner les petites retraites pour justifier la spoliation de toutes les autres, comme le proposent en demi-mesure des âmes bien intentionnées, ouvrirait notamment la porte d'une smicardisation larvée de l'ensemble et constituerait un très mauvais signal pour une société qui fait de l'émulation professionnelle l'un de ses ressorts et ne ferait qu’entériner une discrimination catégorielle : pourquoi un retraité « aisé » devrait-il objectivement contribuer davantage qu’un actif « aisé », à moins de considérer que les retraités sont des parasites de la nation ? Mettre en avant les dépenses de santé des anciens est également contraire au principe de solidarité, surtout depuis que le taux des remboursements diminue, et préfigure la taxation de toute catégorie de citoyens que l'on désignera un jour arbitrairement comme coûteuse.
Author: Gérard Teulière
Published at: 2025-06-30 09:00:00
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