Et refuser le système, c'est difficile quand les réseaux criminels visent l'économie légale, à coup de pots de vins ou de menaces, décrypte Léo Battesti, ancien du FLNC [Front de libération nationale de la Corse, groupe armé fondé en 1976 pour obtenir l'autonomie de l'île], aujourd'hui porte-parole d'un autre collectif anti-mafia, Maffia nò, a vita iè (La mafia non, oui à la vie). "Vous avez une captation de l'essentiel de l'activité économique en Corse qui se fait forcément par des gens qui ne craignent pas, soit parce qu'ils ont été obligés de céder aux puissances mafieuses, soit parce qu'ils sont mafieux eux-mêmes. Il faut que concrètement, nous puissions disposer d'une cartographie des groupes criminels et de leurs intérêts, et d'une cartographie des secteurs sensibles de l'économie insulaire et des personnes qui y sont présentes, pour attaquer le deuxième et le troisième cercle, c'est-à-dire tous les complices, tous les complaisants et connivents de ces activités".
Author: franceinfo
Published at: 2025-11-15 07:25:17
Still want to read the full version? Full article
