Que reste-t-il de la cinéphilie ?

Que reste-t-il de la cinéphilie ?


La consultation des Cahiers numérisés s’apparente à un plaisant voyage dans le temps, une expérience assez semblable à la visite de la Mole, le musée — très immersif — du cinéma à Turin. Elle a ses tendances — communiste autour de figures comme Georges Sadoul, chrétienne dans le sillage d’André Bazin, cofondateur des Cahiers du cinéma — et ses rituels : « Maniaque de son fauteuil, obsédé par son rang (toujours “avancé”, dans les trois premières rangées), fidèle à sa salle, poussant l’érudition à l’extrême, sectaire, ses Cahiers jaunes sous le bras, le cinéphile vit (…) sa passion avec ferveur et ne la partage qu’avec le clan, la chapelle, le groupe qui l’entoure. La cinéphilie française a ses revues — les Cahiers, ou Positif, fondé en 1952 —, ses rendez-vous à la radio — « Le masque et la plume » à partir de 1957 — ou plus tard à la télévision.

Author: Emilie Bickerton


Published at: 2025-10-01 16:55:03

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