La signature le 8 mai d’un accord entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, « plus proche du racket versé à un chef mafieux que d’un accord de libéralisation entre les pays souverains » comme l’écrit un éditorialiste du Financial Times, et surtout celui trouvé le 12 mai avec la Chine, fragilisent la position de l’Europe. En outre, en dehors de quelques réorientations bienvenues de financements européens et de la sortie des dépenses de défense de la règle des 3 % de déficit, les 800 milliards annoncés par le plan européen reposent en réalité uniquement sur la bonne volonté et/ou la capacité des Etats membres. Plutôt que de multiplier les annonces fleurant bon « le poujadisme dans une version modernisée » comme nous l’écrivions récemment au sujet de sa proposition de référendum sur le budget, le Premier ministre devrait lire les travaux du Fonds monétaire international (FMI) de 2022 et plus récents qui montrent qu’un redressement budgétaire dans le contexte de faible croissance que nous connaissons ne permettra pas de réduire le ratio de dette.
Author: Isabelle This Saint-Jean
Published at: 2025-05-14 13:50:00
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