Le général Fabien Mandon propose un style tout en sourire, "toujours la banane, tout en finesse, en souplesse, le gendre idéal", salue le général Matthieu Pellissier ; "la classe, la modestie du pilote de chasse", vante le général Jean-Marc Vigilant, ancien patron de l’Ecole de guerre, frappé par l’exposé sans notes du militaire devant ses élèves, il y a quelques années. Le commandement, ça n’a à peu près rien à voir avec ça", tranche le général Mandon, seul dans son grand bureau au deuxième étage de l’hôtel de Marigny, une annexe de l’Elysée à la moquette bleue moelleuse, où le visiteur, délesté de son téléphone portable, est invité à patienter dans un calme olympien en feuilletant un livre sur les "imaginaires nucléaires", devant des tableaux d’art moderne sur l’armée. A son poste de chef d’état-major particulier, où il serait chargé de mettre en œuvre le choix du président d’appuyer sur le bouton nucléaire, il concède que la situation géopolitique l’empêche parfois de dormir, "en pensant au monde qu’on va laisser à nos enfants", glisse-t-il, lui le père de trois fils, franco-espagnols par leur mère, rencontrée dans les années Ecole de l’air.
Author: Etienne Girard
Published at: 2025-07-09 16:00:00
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