Quand Angelo Rinaldi éreintait les frères Goncourt : "Patelins fonctionnaires de la haine et du débinage"

Quand Angelo Rinaldi éreintait les frères Goncourt : "Patelins fonctionnaires de la haine et du débinage"


En réalité, ces admirateurs des pastels du XVIIIe siècle trempent leur pinceau dans le bitume et, à partir du gris et du noir de leur courte palette, sont incapables, malgré les milliers de figurants, de créer la perspective dans la traversée de la société. En littérature comme en peinture, où il approuve la campagne de presse menée par Gautier contre l'accrochage de l'Olympia de Manet, au Salon, il ne comprend qu'une chose : le train part sans lui, le laissant sur le quai, emportant vers l'avenir Mallarmé "l'obscur", pour qui il réclame le cabanon, Flaubert et sa "pénible prose", et le trio qui subjugue la jeunesse - Baudelaire, Villiers de l'Isle-Adam et Verlaine. Le Journal, en raison de la variété des milieux éclairés au passage par le bougeoir de ces deux célibataires entre Reiser et Labiche - petits maîtres de la "haute" - assure bel et bien la continuité, aux yeux de l'historien, entre le monde de Balzac et celui de Proust.

Author: L’Express


Published at: 2025-05-07 14:51:49

Still want to read the full version? Full article