 
                    Au terme du deuxième jour de procès des "mains rouges", jeudi 30 octobre, la procureure de la République Camille Poch a requis des peines allant de deux à quatre ans d'emprisonnement, assorties d'une interdiction définitive de territoire français, pour les quatre Bulgares soupçonnés d'avoir dégradé le Mémorial de la Shoah, ainsi que plusieurs murs du 4e et 5e arrondissement de Paris, en mai 2024. "Nous avons des 'amis' qui essaient de réécrire ce qui se passe en France, nous avons une fake news de chair et d'os qui prend littéralement vie", a-t-elle déploré au sujet des trois prévenus présents à l'audience, qui s'étaient présentés la veille comme manipulés par leur ami Mircho A. et inconscients de la portée politique des tags au cœur de l'affaire. L'ingérence étrangère et l'antisémitisme sont "deux faces d'un même dossier", a estimé la procureure, évoquant "presque un antisémitisme d'opportunisme" accompagné d'une "recherche de fracturation de la société française", sur fonds de débats sur la guerre dans la bande de Gaza et de résurgence des actes antisémites.
Author: Linh-Lan Dao, Mathilde Texier
Published at: 2025-10-30 20:11:38
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