Prix mondial Cino Del Duca : l’hommage du jury à Boualem Sansal

Prix mondial Cino Del Duca : l’hommage du jury à Boualem Sansal


Le roman national de ce grand et magnifique pays, pays de lumière et de mer, qui pourrait être le pays de la joie de vivre, s'écrit souvent avec une plume tragique, comme si le crime devait toujours succéder au crime, en une infernale répétition dont le peuple algérien serait la sempiternelle victime. Seules les forces de l'esprit auraient pu faire plier la malédiction, mais après une brève euphorie au moment de l'Indépendance, la ruine du pays, son laminage spirituel, le mensonge et la corruption élevés en système de gouvernement, l'islamisme affiché en religion de mort, n'ont jamais permis de congédier le malheur. L'écrivain au sourire si doux a trouvé sa place dans la constellation des écrivains algériens, de Mohammed Dib à Kamel Daoud, qui a publié récemment Houris, un roman terrifiant de beauté et de vérité qui revient sur la décennie maudite, 1992-2002 et les soleils noirs de son pays.

Author: Daniel Rondeau


Published at: 2025-06-18 15:00:00

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