Si la vision de ce professeur de Columbia, centrée sur les campus américains, peine hélas à prendre la mesure actuelle d’un fléau mondial, son récit historique rappelle qu’il existe à ce jour au moins deux définitions de l’antisémitisme : celle d’une organisation intergouvernementale baptisée l’IHRA (Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste), mise au point en 2016 et adoptée par près de cinquante pays. Ceux-ci redoutaient que le texte de l’IHRA, à leurs yeux trop flou et trop centré sur Israël, ne soit un jour dévoyé ; qu’on puisse notamment s’en servir pour confondre la critique — légitime — de l’État hébreu et de sa gouvernance avec la remise en cause — antisémite – de son droit à exister. Dans la Déclaration de Jérusalem, n’en déplaise à Benyamin Netanyahou, il n’y a par exemple rien d’antisémite à « soutenir la demande palestinienne de justice et le plein respect de ses droits politiques, nationaux, civils et humains, tels que consacrés par le droit international ».
Author: Valérie Lehoux
Published at: 2025-08-26 14:26:43
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