“Comment vivre sans inconnu devant soi ?”, interroge-t-elle par la voix de la comédienne Louise Chevillotte (déjà vue dans le clip de Réparer le monde) sur des mots de René Char pour l’ouverture de Poèmes pulvérisés, Brûler pour briller – un titre en forme d’injonction. Impressionnante de bout en bout, sur disque comme sur la première date de sa tournée à la Cité de la musique en novembre dernier, où elle était accompagnée par le Chœur Pulvérisé d’Arthur Simonini, la multi-instrumentiste sait, comme peu d’autres, passer d’un registre instrumental à un répertoire vocal avec la même aisance et la même fluidité. Léonie Pernet ose, exactement comme sur L’Horizon ose, avec cette plume toujours alerte et inspirée pour une chanson née d’une séparation : “Je me saisis du jour où tu m’as dit ‘Léonie sois sans crainte’/ […] Comme une mélodie de secours, comme une mélodie qu’on esquinte/Un septennat d’amour au singulier, au féminin.” Avant de livrer un immense tube instantané et totalement addictif avec sa tournerie synthétique imparable, Paris-Brazzaville : “Que cette mélodie règne/De Paris à Brazzaville/À la merci du soleil/La révolution s’aiguise.”
Author: Franck Vergeade
Published at: 2025-06-01 07:00:00
Still want to read the full version? Full article