La Bonne mère, formidable premier roman de Mathilda di Matteo (L’iconoclaste), organise la confrontation de Clara et de Véro, sa cagole de mère, à coups d’aller-retour Marseille-Paris ; plus sombre, Le Lotissement de Claire Vesin (La manufacture de livres) revient avec une extrême justesse dans la France pavillonnaire des années 1980 ; le Sous leurs pas, les années de Camille Bordenet (Robert Laffont) organise le choc des retrouvailles de Constance et Jess, amies pour la vie à l’adolescence avant de se perdre dans des destins contraires. Dans Je rouille, son premier roman paru le 20 août chez Calmann-Lévy, Robin Watine souligne l’ambivalence de Noé, son jeune héros : chaque année, celui-ci voit débarquer dans sa station balnéaire de la Méditerranée des estivants auxquels il rêve de ressembler, mais pas question de juger et de rompre avec ses copains d’enfance, ceux qui vont "rouiller" sur place quand lui va partir. Rétrospectivement, Nicolas Mathieu voit dans son retour dans l’est une "libération", lui ayant permis de gagner deux heures par jour de transport, de devenir propriétaire pour une somme modeste, de vivre d’un petit job lui ayant permis d’écrire… L’intérêt n’est pas que matériel : "Dans une société où il y a beaucoup de crises, beaucoup d’anxiété, il y a un besoin de se sentir ancré quelque part, de s’insérer dans une communauté et d’y avoir une utilité", complète Pauline Rochart.
Author: Agnès Laurent
Published at: 2025-08-24 10:00:00
Still want to read the full version? Full article