Partir à nouveau ou “mourir ici” : face au plan israélien, des Gazaouis privés du moindre espoir

“Découragés et désorientés”, ce sont deux des sentiments qui traversent les 1,2 million de personnes qui vivent actuellement dans la ville de Gaza “dans des conditions extrêmement difficiles”, après l’annonce du plan israélien de prise de contrôle de la capitale de l’enclave palestinienne, raconte le quotidien palestinien Al-Ayyam. Depuis, les 800 000 habitants de la ville – beaucoup de ceux qui l’avaient fuie après le début de la guerre sont revenus à la faveur du dernier cessez-le-feu en début d’année –, auxquels s’ajoutent les 400 000 déplacés des régions totalement détruites du nord de Gaza, “se posent à nouveau la même question qu’ils posent depuis le premier jour de l’agression israélienne contre la bande de Gaza, il y a plus de vingt-deux mois : ‘Où irons-nous ?’” Après “la mort et la destruction”, les habitants de la ville de Gaza, “épuisés et affamés” comme le reste de la population de l’enclave, sont désormais confrontés au risque d’un déplacement dans une zone “ne dépassant pas 12 km2” sur les 360 km2 de l’enclave, écrit le directeur de la rédaction du journal palestinien Al-Quds.