Ne voyons-nous pas que la vraie frontière se situe ailleurs : entre un empire autocrate, mafieux, envahisseur et assassin d'une part, et un État de droit, fondé sur des valeurs démocratiques qui font que notre Union Européenne, malgré ses imperfections connues, représente pour ses membres et, surtout, pour tous les candidats (Ukraine, Moldavie, Géorgie etc.) la meilleure alternative possible à la loi du plus fort et à l'oppression ? L'Union procède un peu comme la Suisse qui, il y a plus de cinq cent ans, s'est construite au départ de multiples cantons souverains, de langues, de religions et d'institutions différentes, et qui a progressivement mis en commun une défense, une monnaie, un marché, des institutions parlementaires et judiciaires fédérales, jusqu'à constituer une nation. Si la solidarité européenne nous semble prioritaire et si elle doit, selon nous, s'étendre aux candidats reconnus à l'Union, la question de l'Otan dans sa forme actuelle, mérite d'être posée : sans doute faut-il réfléchir à un Otan "version 2.0" où notre Union aurait toute sa place et rééquilibrerait l'alliance démocratique conclue avec les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, mais dans tous les cas de figure, il faudra bien avoir le courage d'assumer le coût de cette défense.
Author: Contribution externe
Published at: 2025-07-28 14:29:32
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