Les deux quadras serbes n’avaient pas 20 ans le 12 mars 2003, lors de l’assassinat de Zoran Đinđić, Premier ministre réformiste d’un jeune pays (la Serbie-et-Monténégro, qui succède à la Yougoslavie de Slobodan Milošević et à dix ans de guerre des Balkans) : les réalisateurs Goran Stanković et Vladimir Tagić décrivent ce moment comme « une prise de conscience politique ». « Pour certains, c’était le sauveur de la Serbie, presque Jésus-Christ, formule Vladimir Tagić, pour d’autres, un escroc à la solde des Américains [sa politique réformiste était bien perçue par les pays occidentaux, ndlr.] « On savait qu’on nous reprocherait de réécrire l’histoire ou d’avoir été trop jeunes à l’époque pour bien comprendre, donc autant assumer : on ne fait pas un thriller politique sans prise de position politique », revendique Vladimir Tagić.
Author: Augustin Pietron-Locatelli
Published at: 2025-07-26 12:02:01
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