Benjamin Michallet : Il y a, dans le débat public, une confusion terrible entre déplacements volontaires qui relèvent de la politique migratoire ordinaire, et déplacements forcés, qui racontent autre chose : des personnes contraintes de fuir leur foyer en raison des risques de persécutions liées à la race, la religion, la nationalité, les opinions politiques, l’exposition à des formes de violence intenses etc. Alors bien sûr, les épreuves vécues par les individus laissent des traces en eux : Matthieu Couttenier, professeur d’économie à l’Ecole normale supérieure de Lyon, a mené des travaux en Suisse montrant que les réfugiés exposés à la violence dans leur pays d’origine sont plus susceptibles de commettre des crimes dans leur pays d’accueil, un effet particulièrement marqué pour les expositions survenues durant la petite enfance. Et une fois passée cette étape, il est une solution d’une efficacité folle pour rapprocher les personnes de notre culture et permettre que les choses se passent bien pour tout le monde : l’intégration comprise comme un processus à double sens plutôt que comme une simple injonction vide de sens : Qualité d’accueil, conditions d’une bonne insertion, linguistique, sociale, professionnelle… les nouveaux venus sont aussi ce qu’on en fait.
Author: Thomas Mahler
Published at: 2025-06-08 10:00:00
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