Cinq jours où se sont succédé fête d'ouverture – en l'occurrence via Veneto, avec Cher en concert privé –, soirée consacrée à la présentation de la haute joaillerie, défilé de couture féminine aux forums impériaux, show de sur-mesure masculin au château Saint-Ange, aperitivo sur les grands escaliers de la place d'Espagne et la terrasse de la Trinité-des-Monts, et grand final à Cinecittà, sans oublier une exposition patrimoniale, « Dal Cuore alle Mani », qui, après ses succès milanais puis parisien, se pose à Rome avant de s'envoler pour les États-Unis. Ici, des pièces de monnaie anciennes deviennent ornement de colliers ; là, le travail de la micromosaïque et de la peinture sur émail rivalise avec l'innovation technique de poudre de marbre permettant d'incroyables broches-sculptures, quand les émeraudes brillent autant dans ces évocations antiques que dans des pièces résonnant avec le grand genre de la dolce vita, l'or magnifiant les turquoises, les améthystes et toutes ces gemmes de couleur qui sont un marqueur de la joaillerie transalpine… Quand apparurent les 90 modèles, déployant les époques : ici, une armure romaine devient un corset pour déesse contemporaine ; là, le plissé d’une robe, les franges de satin duchesse, les brocarts et les mikados de soie évoquent la virtuosité déployée dans les années 1950 par les ateliers romains habillant alors princesses et stars ; puis un drapé reprend ceux de la statuaire antique – on y lit le souvenir des caryatides de la villa d’Hadrien ; ici encore, une envolée de mousseline colorée est l’écho des vestales quand soudain se déploient d’immenses drapés reprenant les chefs-d’œuvre de la peinture évoquant la Rome antique – un attribut esthétique de Dolce & Gabbana, comme ces longs manteaux du soir entièrement brodés reprenant les monuments de la ville, des obélisques au Panthéon…
Author: Gilles Denis
Published at: 2025-07-27 13:00:00
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