Dimanche 30 novembre, la presse de Bolloré a lancé une offensive ulcérée contre Emmanuel Macron après son invitation à « labelliser » les sites et les réseaux produisant de l’information selon des règles déontologiques, pour les distinguer des propagateurs de fake news. Les médias détenus par l’industriel conservateur, suivis par l’extrême droite et une partie de la droite – le groupe Bolloré dictant l’agenda des partis, et non l’inverse –, ont aussitôt dénoncé une « dérive liberticide » et une menace sur le « free speech », reprenant les antiennes de la galaxie trumpiste, reprochant même au président de la République une « dérive autoritaire ». Une charge telle, bruyante et teintée de mauvaise foi, que le chef de l’Etat a jugé bon de préciser ses propos mardi, démentant avoir parlé de « label d’Etat », et rappelant qu’il n’avait nullement l’intention de « créer tel ou tel label », « encore moins de ministère de la vérité ».
Author: Le Monde
Published at: 2025-12-03 10:30:07
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