Quand on pense au métier d’historien, une image vient généralement à l’esprit : celle d’un savant solitaire, féru de vieux documents, plongé dans les archives, tel Michelet au XIXe siècle, scrutant « ces papiers, ces parchemins laissés là depuis longtemps ». Sans jamais négliger les textes, mais en les prenant comme point de départ pour interroger les acteurs de l’histoire, parfois capables de combler par la parole les silences des écrits officiels ou d’en éclairer les non-dits. Des discussions essentielles pour dépasser les limites de certaines sources écrites : « L’histoire orale n’est pas une nécessité absolue dans ce domaine, dit-elle, mais, dans ma propre pratique, c’est vraiment central : quand on travaille sur des questions pour lesquelles les archives ne disent pas grand-chose ou sont très problématiques, il faut avoir le point de vue des témoins.
Author: André Loez
Published at: 2025-07-13 16:00:04
Still want to read the full version? Full article