Servis par la narration théâtrale de Bernard-Henry Lévy invoquant la liberté et honneur avec la solennité d'un orateur romain, les trois premiers volets du « quatuor ukrainien » avaient une beauté de terrible majesté renforcée par la photographie vibrante de Marc Roussel et la bande-son émotionnante de Slava Vakarchuk. Après l'échec de la contre-offensive ukrainienne de l'été 2023, qui n'a pas obtenu la rupture attendue des lignes de défense de l'envahisseur dans le Sud et a échoué dans sa volonté de couper le corridor terrestre qui relie la Russie à la Crimée, Bernard-Henry Lévy a entendu le cri des Ukrainiens comme Isaïe celui d'Israël exilé à Babylone. À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Désespéré lui aussi, mais pas nihiliste, le cinéaste veut apporter au président Zelensky l'assurance de sa fidélité et de la longue mémoire de Français, en vertu d'un pacte « vingt fois séculaire » entre la grandeur de leur patrie et « la liberté du monde », comme le disait le général de Gaulle dont le profil glisse dans le film en ombre chinoise.
Author: Sébastien Lapaque
Published at: 2025-06-29 16:30:00
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