Le président libanais Joseph Aoun, élu en janvier par le Parlement après deux ans de vacance du pouvoir, s’est engagé à ce que toute la vérité soit faite sur ce cataclysme qui a sonné comme un coup de grâce dans une ville déjà meurtrie, qui avait dû se reconstruire après 15 ans de guerre civile. Après des années d’entrave politico-judiciaire, le juge d’instruction Tarek Bitar a pu interroger une quinzaine de membres de la classe politique, même si l’ancien procureur général mis en cause pour avoir interféré dans l’enquête refuse d’être entendu. Selon le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, les poursuites judiciaires sur les explosions du port pourrait servir « de monnaie d’échange dans des négociations politiques plus larges impliquant, par exemple, l’adoption d’une loi d’amnistie qui couvrirait cette affaire, mais aussi des crimes imputés au Hezbollah, en échange du règlement de la question des armes du parti chiite ».
Author: Luc Chaillot
Published at: 2025-08-04 18:35:00
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