Avec 4.345 chars de combat, contre 5.630 pour la Fédération de Russie, 1.643 avions de combat contre 1.052 pour Moscou, et une centaine de navires de surface de premier rang contre 34 pour le Kremlin, on se dit à la première lecture de l’étude, que l’Europe a de quoi tenir son compétiteur à distance. Oui, mais attention : le seul avion de chasse de cinquième génération disponible sur le marché aujourd’hui, est le F-35 américain, et si les Européens sont en train de s’en constituer la deuxième flotte au monde, ça ne règle qu’en partie le problème de dépendance, car la conception de l’appareil est entièrement américaine, de même que son entretien notamment en raison de son système de cloud de maintenance. Il y a cinq niveaux d’engagement possibles dans les prochaines années, et pour moi il y en a deux qui me paraissent envisageables : un dans lequel les Etats-Unis réduisent leur présence « de l’avant » tout en continuant de fournir des capacités d’arrière-plan mais essentielles, comme des tirs de missiles longue portée, ou de la défense sol-air ; un autre dans lequel ils ne mettent plus aucune capacité de combat, mais continuent à partager du renseignement, à offrir une aide et une réassurance nucléaire aux Européens.
Author: Mickaël Bosredon
Published at: 2025-10-30 15:45:34
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