En particulier, se posent des problèmes de reprise de contrôle par le centre (Damas) sur des espaces qui se sont autonomisés à la faveur de dynamiques complexes depuis 2011 – qu’il s’agisse de l’espace kurde ou de l’espace druze –, ainsi que sur des régions désormais périphéralisées qui avaient longtemps constitué des bastions du régime Assad, comme la région de la côte alaouite. Il s’agit d’un problème classique des périodes de transition : reconstruire, dans le cadre de ce que l’on appelle en jargon la Security Sector Reform (SSR), des forces de sécurité réformées (police et armée), qui doivent exercer un rôle de protection de la population avec une certaine éthique, en s’éloignant de leurs origines miliciennes – et, pour certaines, d’une implication dans le racket ou le banditisme –, tout en écartant ou en punissant ceux qui sont impliqués dans des exactions contre les civils. Le gouvernement israélien s’est retrouvé pleinement impliqué dans la gestion de la crise de juillet entre Souweïda et Damas, notamment autour des négociations concernant le déploiement éventuel de forces militaires et de sécurité syriennes, en particulier la Sécurité générale, puis de forces plus légères, voire de forces locales druzes « en lien » avec ces forces venues de Damas.
Author: Philippe Droz-Vincent, Professeur agrégé en sciences politiques et en relations internationales. Spécialiste du monde arabe, Sciences Po Grenoble
Published at: 2025-07-30 14:29:48
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