Le 22 septembre 2025, à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), M. Macron annonça enfin la reconnaissance française, juste après le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie et le Portugal, qui lui avaient soufflé la politesse la veille, mais en même temps que la Belgique, le Luxembourg, Malte ou Monaco… « Le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite », expliqua-t-il, le ton grave, en prenant soin toutefois d’épargner à Israël toute menace de sanctions, et en évitant bien de préciser quelles frontières seraient reconnues. Les dirigeants du Vieux Continent auraient pu suspendre l’exemption de visas dont bénéficient les Israéliens, imposer des sanctions individuelles à la plupart de leurs responsables, décréter un embargo sur le matériel militaire… Ils auraient également pu suspendre l’accord d’association et de libre-échange qui lie l’Union à Tel-Aviv — une mesure d’ailleurs prévue dans son article 2, en cas de manquement d’une des parties aux droits humains et aux principes démocratiques. Le président Isaac Herzog, qui prêche la bonne parole israélienne à travers le monde, a été reçu avec les honneurs à l’Élysée en juillet 2024, et il est toujours accueilli à bras ouverts dans les pays qu’il choisit de visiter — la Hongrie et l’Italie en février 2025 ; l’Allemagne en mai ; la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie en août ; le Royaume-Uni en septembre.
Author: Benoît Bréville
Published at: 2025-10-01 13:28:18
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