“Les Bestioles”, l’explosion du port de Beyrouth raconté par un survivant

Cinq ans après l’explosion du port de Beyrouth, les Libanais réclament toujours justice pour les 253 morts qu’a causés ce qui fut l’une des plus grosses explosions non nucléaires de l’histoire moderne, provoquée par l’incendie de tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans précaution dans un hangar. C’est justement un blessé fictif que la Libanaise Hala Moughanie choisit de faire parler dans Les Bestioles, “un roman qui ne panse rien, ne console pas, mais regarde la tragédie en face : celle d’un peuple qui refoule ses douleurs et d’un pays qui, à force d’être détruit, ne sait plus s’il est encore vivant”, résume L’Orient-Le Jour. La guerre civile, l’occupation syrienne, les attentats et assassinats, la guerre de 2006 [contre Israël], la pandémie ; mais aussi ces guerres sans nom que sont l’effondrement économique, la dévaluation, la précarité, les pénuries et le mépris des dirigeants…”