Ce qui signifie que le gouvernement ne vise pas un ralentissement de la progression de la dette par la baisse progressive du déficit budgétaire mais bien un arrêt de cette progression par l’élimination du déficit primaire – hors dépenses d’intérêts – soit 3-4 points de PIB de reflux d’intervention de la puissance publique sur la période 2025-2029, soit une austérité forte et durable. « Depuis 1999, l’ensemble des mesures nouvelles prises en matière de prélèvements obligatoires ont ainsi réduit les recettes publiques de près de 3 points de PIB, […], en l’absence de baisses de prélèvements, la dette publique serait environ 20 points de PIB plus faible aujourd’hui qu’elle ne l’est en réalité. Un premier calcul permet d’avoir un ordre d’idée : à conditions économiques constantes et en supposant que la baisse de deux points de PIB de prélèvements obligatoires décidée sous le quinquennat Macron ait été appliquée dès 2017, les résultats d’un modèle de l’économie française comparable à celui utilisé par Bercy communiqués à Alternatives Economiques, indiquent que sans ces baisses, la dette publique aurait été inférieure de onze points de PIB fin 2024.
Author: Christian Chavagneux
Published at: 2025-06-09 13:30:00
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