Les textes relatifs au contrôle des armes nucléaires ont également connu des évolutions significatives après la guerre froide, avec l’adoption du Traité sur l’interdiction des essais nucléaires (1996) et le New START (Start signifiant Strategic Arms Reduction Treaty, littéralement « traité de réduction des armes stratégiques »), signé en 2010 entre les États-Unis et la Russie, qui a pour objectif de limiter les arsenaux nucléaires stratégiques de chaque pays, en plafonnant surtout le nombre de têtes nucléaires déployées. C’est pourquoi nombre d’experts estiment que la décision de Trump de retirer les États-Unis du Traité INF présente bien plus d’inconvénients que d’avantages, au premier rang desquels la reprise (devenue réalité) d’une course aux armements qui n’a pour conséquence que de dépenser inutilement des sommes astronomiques dans des arsenaux nucléaires (qui, rappelons-le, présentent la tragique ironie d’être produits pour ne jamais être utilisés) et de replonger l’humanité dans l’incertitude quant à sa propre survie. Sans même compter le volume considérable de ressources allouées aux campagnes du contre-terrorisme militaire, la pratique étendue de la torture, les assassinats ciblés (par drones ou forces spéciales), le développement d’un archipel de centres de détention extra-légaux (type Guantanamo ou Black Sites (prisons secrètes) de la CIA), l’usage de munitions incendiaires en zone urbaine (bombes au phosphore blanc en Irak), tout ce déluge de violence n’a pas suffi à faire de la guerre contre la terreur autre chose qu’un échec cuisant aux conséquences encore aujourd’hui désastreuses.
Author: Julien Pomarède, Associate professor in International Politics (Université de Liège) - Research Fellow REPI ULB, Université de Liège
Published at: 2025-04-13 11:07:25
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