Et il avait raison, en tant qu'astrophysicien nucléaire ayant vu et participé à l'essor fulgurant de cette branche de l’astrophysique après la Seconde Guerre mondiale, il savait que des réactions thermonucléaires au sein d'étoiles massives produisaient les noyaux de carbone, d'oxygène et d'azote, sans oublier de fer, de silicium, de sodium et de magnésium, qui avec les noyaux d'hydrogène laissés par le Big Bang vont composer l'eau, l’ADN et les protéines de notre corps ainsi que les roches silicatées et magmatiques de notre Planète bleue. Mais avant cette dernière étape, les produits de la nucléosynthèse stellaire au cœur des forges que sont les étoiles vont se retrouver justement en dehors des étoiles génitrices sous forme de poussières silicatées et carbonées, enveloppées d'une gangue de glace et éjectées dans le milieu interstellaire où elles participeront à la naissance de nouvelles étoiles, de planètes et de comètes. Dans le cas présent, lorsque les deux étoiles Wolf-Rayet s'approchent et se croisent, leurs puissants vents stellaires entrent en collision et se mélangent, formant et projetant d'immenses quantités de poussières riches en carbone, qui se trouvent dans des enveloppes et des structures en spirales où les grains de poussières brillent dans l'infrarouge.
Author: Laurent Sacco, Journaliste scientifique
Published at: 2025-11-23 14:03:28
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