Le rire d’Etgar Keret contre l’accablement

Le rire d’Etgar Keret contre l’accablement


Il lui semble « hallucinant » d’être en France, dans l’atmosphère apparemment insouciante du printemps parisien, alors qu’il vit depuis dix-huit mois comme en apnée, entre les sirènes annonçant la menace d’une roquette et les manifestations pour un accord sur le retour des otages et la fin des hostilités. En prenant l’avion à Tel-Aviv, où il est né, en 1967, pour l’Europe, c’est comme si l’écrivain était passé d’une dimension à une autre. « Mais les autres l’ont été alors que je venais de perdre ma mère, puis pendant la pandémie de Covid-19, à laquelle ont succédé les manifestations contre la réforme judiciaire que voulait imposer le gouvernement… Ce sont des événements qui invitent à l’humilité, à reconsidérer sa place dans le monde », dit l’écrivain, l’un des plus connus d’Israël, traduit dans une quarantaine de pays, qui prisent sa manière d’explorer la solitude et l’échec avec un humour mi-politesse du désespoir, mi-arme de résistance à l’accablement.

Author: Raphaëlle Leyris


Published at: 2025-04-27 08:00:12

Still want to read the full version? Full article