Le protoxyde d'azote, un gaz hilarant… mais parfois responsable de lourdes séquelles

Le protoxyde d'azote, un gaz hilarant… mais parfois responsable de lourdes séquelles


Les complications, en cas de consommations répétées à intervalles rapprochés ou à forte dose, peuvent être sévères, et parfois irréversibles : dépendance, atteintes neurologiques et neuromusculaires (se manifestant par des douleurs, des pertes de sensibilité, de force au niveau des membres, des troubles de la marche, une incontinence), troubles psychiatriques, atteintes cardiaques et troubles de la fertilité. La question de l’addiction au protoxyde d’azote se pose également, en raison de l’existence d’un syndrome de sevrage se traduisant par des nausées, des vomissements, des sueurs, de la tachycardie, des tremblements, des troubles du sommeil, et des hallucinations. Aux Pays-Bas, selon l’European Union Drugs Agency, l’enquête sur la population générale menée en 2020 auprès des adultes âgés de 18 ans et plus a révélé que la consommation de protoxyde d’azote au cours des 12 derniers mois était la plus élevée chez les jeunes adultes âgés de 18 à 19 ans (14,5 %) et de 20 à 24 ans (12,1 %).

Author: Philippe Arvers, Médecin addictologue et tabacologue, Université Grenoble Alpes (UGA)


Published at: 2025-07-08 11:35:56

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