Révélatrice des tensions politiques qui agitent le Liban, la nomination de Karim Souaid s'est muée en véritable bras de fer entre le chef de l'État, Joseph Aoun, et le chef du gouvernement Nawaf Salam, considérés jusqu'à présent comme un duo de "réformateurs" à la tête du pays. Le nouveau gouverneur devra "respecter la politique financière de notre gouvernement réformateur", notamment en ce qui concerne "la négociation d'un nouveau programme avec le FMI et la restructuration des banques", a martelé Nawaf Salam, précisant que le cabinet avait approuvé "un projet de loi visant à modifier la loi sur le secret bancaire". Fouad Debs ne dissimule pas ses critiques : "Vendre les actifs de l'État qui incluent l'or, les terrains, c'est déjà dangereux, mais en plus de ça, Karim Souaid veut transférer 80 à 90 % des dépôts en tant que dette sur l'État, ce qui revient à endetter l'État encore plus pour sauver les banques.
Author: Jenny Lafond
Published at: 2025-03-31 13:11:26
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