Le jour s'effondre, la nuit s'invente : Chronique d'un hédonisme inconscient à Beyrouth

Le jour s'effondre, la nuit s'invente : Chronique d'un hédonisme inconscient à Beyrouth


Tandis que les bombardements de guerre retentissent aux frontières sud et que les images de Gaza en flammes saturent les téléphones, une autre rumeur monte dans la nuit beyrouthine : celle des basses, des corps qui se frôlent, et des verres qui s’entrechoquent. Le B018, l’un des clubs les plus célèbres de Beyrouth, illustre cette réalité : construit sur le site du massacre des réfugiés palestiniens perpétré en 1976 par les milices chrétiennes Kataeb, il prend la forme d’un cercueil géant dont le toit s’ouvre sur le ciel lorsqu’il fait beau [4]. Cette tension est au cœur de ce que certaines sciences sociales ont décrit comme l’art de la présence : l’art de faire de gestes ordinaires (sortir, danser, vivre) des actes de survie politique.


Published at: 2025-11-06 12:00:00

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