Il ne faut pas oublier qu'on a longtemps cru que le soleil soignait : la variole, la tuberculose… Et puis, dans les années 1980, avec l'euphorie post-guerre et l'individualisme triomphant, on est passé du destin collectif à l'obsession de la performance individuelle. Enfin, il y a un conflit générationnel lié à la crise climatique : le soleil, autrefois synonyme de plaisir, devient aujourd'hui un symbole de danger, et même d'une forme d'insouciance écologique que l'on attribue à la génération d'avant. La façon dont il traite son corps raconte ses rêves de métamorphose, mais aussi sa radicalité, son sentiment d'impunité (« Pour moi, l'abus de soleil n'est pas dangereux ») et son désir de distinction (« Je suis différent, j'ai fait de mon corps un produit identifiable en tant que tel »).
Author: David Doucet
Published at: 2025-04-19 10:00:00
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