« L’Art d’en sortir » et « Délire de fuite » : Marc’O, toujours d’avant-garde

« L’Art d’en sortir » et « Délire de fuite » : Marc’O, toujours d’avant-garde


Celle aussi d’une avant-garde florissante, où notre homme, né en 1927, s’illustra de la façon peut-être la plus éclatante avec Les Idoles, pièce de théâtre montée en 1966 et adaptée l’année suivante au cinéma, qui révéla une génération d’acteurs cultes : Bulle Ogier, Pierre Clémenti (1942-1999), Jean-Pierre Kalfon, Valérie Lagrange… C’est même le succès des Idoles, dit-on, qui donna un second souffle à la Nouvelle Vague. Marc’O, lui, n’a jamais voulu être une star, même s’il n’est jamais loin, en coulisses ou en régie, quand se déclenche un mouvement intellectuel ou artistique : ami du philosophe Jean Wahl (1888-1974) et découvreur de Catherine Ringer, il est à sa façon la mémoire d’un demi-siècle de création, où il est passé sans trêve d’un projet à l’autre, pressé de filer d’une marge à la suivante, sans se fixer jamais. C’est en ce sens qu’il faut entendre le titre du livre que lui consacre Gérard Berréby aux éditions Allia, qu’il dirige, L’Art d’en sortir : Marc’O ne s’est pas enfermé dans une œuvre, et son parcours obéit à la seule règle de l’enthousiasme, en des temps où l’audace paye encore.

Author: Fabrice Gabriel


Published at: 2025-06-08 08:00:07

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