L’Arabie saoudite, victime collatérale de la politique douanière de Trump

L’Arabie saoudite, victime collatérale de la politique douanière de Trump


Fin mars, déjà, alors que les prix étaient encore autour de 75 dollars, le Financial Times alertait sur le fait que l’Arabie saoudite allait devoir s’endetter davantage et restreindre ses investissements dans les mégaprojets en cours, de la cité futuriste de Neom à la construction de “quelque 10 stades de football” en passant par sa “station de ski avec un lac artificiel” en prévision des Jeux asiatiques d’hiver de 2029, l’Expo 2030 et la Coupe du monde de football de 2034. Or ce sont environ 80 % des exportations de pétrole du Golfe qui vont vers l’Asie, et ce sont précisément la Chine – “la plus grosse importatrice de brut au monde” –, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud qui sont les plus durement frappés par la politique douanière de Donald Trump et qui risquent de revoir à la baisse leurs importations de pétrole, rappelle Kate Dourian, chercheuse à l’American Gulf States Institute in Washington (Agsiw). Et pourtant, “moins de vingt-quatre heures après le discours de Donald Trump [dans lequel il a annoncé la hausse généralisée des droits de douane], huit pays – l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, l’Irak, Oman, l’Algérie, la Russie et le Kazakhstan – ont annoncé qu’ils allaient accélérer l’assouplissement de leurs réductions volontaires de production”, ajoute le site.

Author: Philippe Mischkowsky


Published at: 2025-04-09 15:55:13

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