Si l’économie israélienne faisait preuve de vigueur jusqu’en 2022, les deux dernières années ont remis en cause la stabilité économique du pays : les tensions politiques intérieures autour de la réforme judiciaire lancée en janvier 2023 et l’incertitude entourant l’évolution du conflit régional qui a suivi les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre de la même année exercent une influence majeure sur l’activité économique, provoquant un ralentissement marqué de la croissance et un recul du niveau de vie des Israéliens. En franchissant la barre des 10 millions d’habitants en septembre 2024, Israël a renforcé le sentiment de fierté de ses citoyens au vu des réussites de leur pays : l’ingéniosité de ses inventeurs à l’origine de la nation start-up, les innovations technologiques utilisées dans le monde entier, la puissance de son appareil industriel, un système bancaire stable et une monnaie forte, sont autant de facteurs qui ont permis à son économie de rebondir après chaque crise – géopolitique, financière, militaire ou sanitaire. En remettant en cause les fondements de la démocratie libérale, le gouvernement Netanyahou affaiblit des institutions pourtant indispensables à une économie ouverte, comme les droits de propriété, l’autonomie des juges, la liberté d’expression, l’indépendance de la banque centrale, des fonctionnaires apolitiques, etc. Autant de mesures qui rapprochent Israël du populisme illibéral pratiqué dans des pays comme la Hongrie et qui ont inquiété les investisseurs et agences de notation, fermé les débouchés extérieurs et accéléré la fuite des cerveaux.
Author: Jacques Bendelac
Published at: 2025-04-07 13:30:07
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