La visite du pape Léon XIV au Liban, une “petite parenthèse de sérénité”

La visite du pape Léon XIV, qui a atterri au Liban le 30 novembre en provenance de Turquie, où avait débuté son premier déplacement à l’étranger, est pour le pays un symbole à plus d’un titre, qui se mesure à l’imposante couverture médiatique donnée à l’événement. C’est une “étape historique” pour le pays du Cèdre, écrit le quotidien An-Nahar, car cette visite est la quatrième d’un souverain pontife depuis l’indépendance du pays en 1943, dont la plus emblématique reste celle de Jean-Paul II en 1997, au cours de laquelle il avait décrit le Liban comme un “pays-message”, celui de la coexistence entre les communautés. Dans une “atmosphère festive et grandiose”, grâce à l’engouement de la foule qui accompagne les déplacements du pape malgré la pluie, cette visite, qui comporte “une profonde dimension spirituelle et religieuse”, est cependant en “contraste saisissant” avec “l’escalade sans précédent des craintes de guerre” et la montée des tensions entre Israël et le Hezbollah, dont le désarmement patine.