Une telle opération impliquerait l’intervention de l’Autorité de la concurrence et de l’ARCEP, qui pourraient exiger par exemple la cession de La Poste Mobile, récemment acquise par Bouygues, la redistribution de boutiques, de points hauts et de fréquences, notamment au profit de Free. Au-delà de la recomposition du marché, la consolidation à trois opérateurs pourrait représenter une opportunité pour l’emploi en France si la puissance publique le voulait : le rapatriement d’activités aujourd’hui délocalisées pourrait générer jusqu’à 25 000 postes et rééquilibrer la balance des paiements de notre pays de 700 millions d’euros par an obtenu par la simple obligation de localiser nos données télécoms (plus que sensibles à l’heure de la cybersécurité) en France ou en Europe, comme dans le domaine bancaire. Les opérateurs télécoms sont, en France et en Europe, leurs seuls acteurs capables de s’engager sur la voie des investissements nécessaires de l’économie numérique de demain en utilisant la force de leur parc clients et de leurs réseaux de distribution, face aux monstres américains et chinois.
Author: Sébastien Crozier
Published at: 2025-06-18 14:30:00
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